Entre la vulgarité de Playboy et le sophistiqué de la Renaissance: une critique moderne de l’objectification de la femme
Pour ce projet, j'ai voulu imaginer une réalité où les peintures distinguées de la Renaissance faisaient rencontre avec les magazines plutôt vulgaires de Playboy du 20ème siècle. Ainsi, j'ai collé des portraits peints à la renaissance sur des couvertures de magazine afin de créer un contraste, un oxymore visuel entre le vulgaire et le distingué. Ce projet m'a permis de me rendre compte davantage de l'absurdité de l'objectification de la femme, et à quel point nous l'avons normalisé.
En effet, le Magazine playboy a longtemps utilisé des modèles peu connues, et donc nous ne pouvions pas les associer à une personne complète qui a des émotions et une personnalité, bref, un humain dans son entièreté. Les mannequins sont seulement prises comme objets des désirs masculins: elle ne deviennent donc qu'un corps nu imprimé sur une couverture, qui n'ont pour but qu'à exciter les hommes, et donc plaire au male gaze.
Dans la théorie féministe, le male gaze est l'acte de représenter les femmes et le monde, dans les arts visuels et dans la littérature, dans une perspective masculine et hétérosexuelle qui représente les femmes comme des objets sexuels pour le plaisir du spectateur masculin hétérosexuel.
Ainsi, en changeant leur visage et en y collant des portraits de femmes qui n'auraient jamais été peintes dans le but de les sexualiser, on peut regarder ces couvertures Playboy d'un tout autre angle: Elles deviennent plutôt drôles, même absurdes.